Le voyageur de l’ombre

Pendant des années, et tout spécialement, juste après l’élection de François Mitterrand de 1981, Alain Vivien allait s’infiltrer dans des positions clés qui servirent parfaitement par la suite les marchands d’armes et des opérations liées aux services secrets et à d’autres " intérêts supérieurs de l’Etat ".

Tout d’abord, il allait rejoindre la Fédération Mondiale des Villes Jumelées et devint Président délégué de l’Association Française pour les Citées Unies. Cette organisation internationale, abondamment subventionnée par le Ministère de la Coopération a été fondée juste après la seconde guerre mondiale par un ancien prisonnier de guerre, Jean-Marie Bressant dans un effort utopique d’établir des liens de fraternité et de solidarité trans-nationaux entre les communes et les peuples du monde entier afin que les individus se connaissent mieux et évitent ainsi de se faire la guerre. Nous savons, néanmoins que certains individus et Alain Vivien en particulier, ont utilisé les liens que cette organisation avait tissés depuis des années avec les Tiers-Monde pour justifier certains contacts et cultiver certaines amitiés.

A la même époque il devint un des membres importants d’une autre association : L’association pour la Promotion Communale Internationale, ou l’APCI. Cette organisation fondée au départ pour former les cadres dont les collectivités du Tiers monde ont besoin, fut assez vite détournée de son but pour devenir un centre de rencontre discret entre les partis de droite et de gauche afin de coordonner des affaires sensibles impliquant l’ensemble de l’échiquier politique. On y retrouve notamment, Guy Penne, l’ancien conseiller de François Mitterrand pour les affaires africaines et malgaches, Georges Lemoine, ancien secrétaire d’état à la défense ou le sénateur centriste Jacques Pelletier.

En tant que député, Alain Vivien intégra également le FAC (le Fond d’Aide à la Coopération), un fond d’aide aux pays entrant dans le cadre des accords de coopération après la décolonisation. Comme nous le verrons dans un autre article, ce fond a permis de financer un certain nombre d’opérations discrètes en passant par l’attribution de subventions à certaines associations dont l’APCI à hauteur de 25 millions de francs et ceci, sans demander le moindre justificatif.